Casino ou pas , pas de Pasino
Casino ou pas , pas de Pasino
Partouche a du mouron a se faire . La flopée de César reçu par Un Prophète , le chef d'œuvre d'Audiard fils ramène sur le devant de la scène les malversations Mafia-Casinos dans le sud de la France. Les instigateurs des projets de casino qui devront donc en découdre avec cette image délicate, devront également composer avec des militants écologiste forcenés et prêts à tout pour démontrer l'impact négatif d'un Casino sur l'environnement et la pollution de l’air déjà très significative à Marseille . (Cf : http://www.laprovence.com/article/region/pollution-automobile-a-marseille-la-carte-qui-fait-peur) .
Emmenés par le très virulent député Vert Nicolas JOLY et un des membres les plus actifs de GreenPeace David GUILLERM connus pour leur célèbre slogan : ‘’ CASINO-MAFFIA-MEME COMBAT !’’ ils sont restés allongés à même le bitume (qui avoisinait les 40 degrés ce midi ) , en scandant leur désir de rendre l’air de Marseille plus propre .
Alors , pollution, pauvreté, Mafia …Marseille est elle prête à accueillir un Casino ? Nous avons posé la question à un citoyen Marseillais , l’éminent professeur de Philosophie a l’université Aix-Marseille , William BailleHache.
La Provence :Quelle est votre position au sujet de l’implantation d’un casino dans la ville de Marseille ?
William BailleHache : Je suis fermement opposé à l’implantation d’un casino dans notre ville de Marseille. En effet, la culture de Marseille, la présence de 6 casinos dans un rayon de 80 kms, les difficultés sociales que la ville surmonte depuis toujours sont autant d’éléments qui ne sont pas en faveur d’un casino. Sérieusement, n’y a-t-il pas d’autres priorités pour notre ville ? Le traitement des déchets, le système de tout à l’égout, la construction de logements sociaux( que M. Gaudin a bien ralentie à son arrivée à la mairie)…
Si les promoteurs nous font des promesses de revenus futurs pour notre ville, il s’agit bien d’une blague. Ils vont nous payer avec notre argent et je ne peux rester muet sur un sujet si grave… Un casino est une machine à voler l’argent des plus pauvres. Comme nous le savons, 54% des joueurs en France sont issus des couches sociales les plus faibles.
Prenons l’exemple d’un projet qui prévoyait 300 à 500 millions d’€ de CA, cet argent correspond exactement à ce qui sera sorti des poches de nos concitoyens. La taxe professionnelle les fera reversé peut être 5 millions une fois les déductions d’impôts et autres effectués. Faites le calcul, mais je crois que c’est assez clair.
L’idée de croire que ce casino brassera une population riche et internationale est elle aussi un peu utopique. La ville de Marseille ne se reconnait pas dans cette structure sociale. Comme cela a été justement souligné, les belles voitures et les plus fortunés resteront à Monaco, ou encore à Saint Tropez.
Marseille n’est pas le lieu du luxe et du jeu, c’est une ville rassemblant de nombreuses communautés qui ne sont pas intéressées par le jeu, mais où la solidarité et la cohésion sont les maitres mots des Marseillais. Ces mêmes habitants qui sont capable de soutenir aveuglément un maillot et 11 joueurs seront aussi capables de se manifester pour s’opposer à ces projets qui ne fera qu’appauvrir la ville la plus pauvre de France.
La Provence :Avez-vous des messages particuliers à adresser aux différentes parties prenantes du projet ?
William BailleHache : Aux élus politiques, je souhaiterai qu’ils veillent au respect des lois républicaines et des institutions, notamment l’indépendance de la CCI a l’égard de grands groupes proche des négociations.
Aux représentants des différents projets, j’en appelle à leur bon sens. J’aime notre ville et les projets présentés sont excessivement exubérant et incompatible avec notre ville. Je leur demande aussi d’appuyer le point du financement en détaillant précisément leur projet. Ensuite, qu’ils admettent que la décision de Lucien Barrière de ne pas s’exprimer sur un projet à Marseille est bien une forme de snobbisme, et nous ne voulons pas de ces personnes dans notre ville. Ils ne sont pas les bienvenus.
Aux citoyens, je veux qu’ils réalisent que les promesses tenues par les différents projets sont pour la plupart intenables. Leurs investisseurs privés vont exiger la plus haute rentabilité, retirant encore une fois l’humain des affaires. Il est facile pour les détenteurs de capitaux de renvoyer au placard les différents représentants de projets, et alors à ce moment là, plus personne ne sera pour tenir les belles promesses qui nous été faites.
Enfin, aux communautés musulmanes, en tant que l’un des leur, je souhaite leur rappeler ma ferme opposition à l’idée de voir un casino se construire. J’en appelle au calme et au dialogue pour ceux qui ont des convictions trop exacerbés, en soulignant que la violence n’entraine que la violence. Sachez que j’entends bien mener mon combat jusqu’au bout.
La Provence : Malgré votre opposition, est ce qu’un projet se rapproche de votre idéal ?
William BailleHache : Comme je le disais, aucun casino ne peut apparaitre comme une bonne chose pour quelqu’un de ma religion. Je regrette d’ailleurs que les catholiques tolèrent et ne soient pas plus fermement opposés à ces jeux de hasard qui anéantissent des vies et des familles entières. En effet, il s’agit là du vol de son prochain au profit du « jeu », mais quel jeu ? Peut-on accepter de jouer à un jeu où une entreprise ruine la vie d’une famille, juste en ramassant en l’espace de quelques heures 1000 € des poches d’un Smicard qui correspondent à 150h de travail et qui devaient servir à un mois de nourriture, de loyer, de factures….
Cependant, compte tenu des forces en présence, je dois bien admettre qu’il va être difficile de faire marche arrière mais pourtant je ne serai ravi avec aucun de ces projets. Nous pouvons dire que je ma voix se portera sur le projet où la dimension culturelle aura la plus grande place, celui qui sera le plus autonome au niveau énergétique mais surtout celui où le casino sera le plus petit possible. J’entends ici que moins il y’aura de tables de jeux, de machines à sous, moins pire ce sera…
La Provence :Qu’attendez-vous des différents acteurs concernés ?
William BailleHache : J’attends de leur part qu’ils jouent leurs rôles respectifs et qu’ils n’oublient pas que nous ne sommes pas à Las Vegas mais à Marseille. Quand je vois des projets désirant s’implanter dans le nouveau quartier d’affaires à la Joliette, je suis un peu triste, car je sais quelles populations habitaient là, et lesquelles y habiteront. Et je sais surtout pourquoi cette population a du partir… encore une fois l’argent... M. Muselier les a sommés de partir au titre de la rénovation du centre ville, mais ces gens sont aujourd’hui en difficultés et ne peuvent plus s’offrir un logement décent. Enfin, et ne l’oublions jamais, il s’agit d’un jeu à somme nulle, c’est un pas projet gagnant-gagnant. Prenez le cas des jeux eux-mêmes, mais aussi les arrondissements de Marseille par exemple... si le second arrondissement de Marseille a gagné, c’est le 3° qui a perdu, et ce ne sont pas des grandes tours qui cacheront la misère de ces quartiers. Quand des clients passeront par cet arrondissement pour terminer dans un luxueux hôtel à moins d’un km… Je vous laisse imaginer la triste comparaison qu’il pourrait faire entre notre ville et une ville d’un pays du Sud. Et là le ressenti n’est pas le même pour ces aristocrates qui n’aiment pas trop voir la misère… Une fois encore, ils seront mieux à Aix, à Cassis, ou encore à Monaco…
Je propose donc que le projet retenu s’engage publiquement à reverser 1% du CA au profit de la réhabilitation des quartiers voisins, qu’ils servent exclusivement à la construction de logements sociaux et que ce projet soit mené
Je ne donnerai pas ma voix si cette condition n’est pas obtenue, et j’assure que les manifestations, les freins aux projets, les recours en justices… vont se multiplier pour entacher un projet qui ne devrait pas être.
Partouche a du mouron a se faire . La flopée de César reçu par Un Prophète , le chef d'œuvre d'Audiard fils ramène sur le devant de la scène les malversations Mafia-Casinos dans le sud de la France. Les instigateurs des projets de casino qui devront donc en découdre avec cette image délicate, devront également composer avec des militants écologiste forcenés et prêts à tout pour démontrer l'impact négatif d'un Casino sur l'environnement et la pollution de l’air déjà très significative à Marseille . (Cf : http://www.laprovence.com/article/region/pollution-automobile-a-marseille-la-carte-qui-fait-peur) .
Emmenés par le très virulent député Vert Nicolas JOLY et un des membres les plus actifs de GreenPeace David GUILLERM connus pour leur célèbre slogan : ‘’ CASINO-MAFFIA-MEME COMBAT !’’ ils sont restés allongés à même le bitume (qui avoisinait les 40 degrés ce midi ) , en scandant leur désir de rendre l’air de Marseille plus propre .
Alors , pollution, pauvreté, Mafia …Marseille est elle prête à accueillir un Casino ? Nous avons posé la question à un citoyen Marseillais , l’éminent professeur de Philosophie a l’université Aix-Marseille , William BailleHache.
La Provence :Quelle est votre position au sujet de l’implantation d’un casino dans la ville de Marseille ?
William BailleHache : Je suis fermement opposé à l’implantation d’un casino dans notre ville de Marseille. En effet, la culture de Marseille, la présence de 6 casinos dans un rayon de 80 kms, les difficultés sociales que la ville surmonte depuis toujours sont autant d’éléments qui ne sont pas en faveur d’un casino. Sérieusement, n’y a-t-il pas d’autres priorités pour notre ville ? Le traitement des déchets, le système de tout à l’égout, la construction de logements sociaux( que M. Gaudin a bien ralentie à son arrivée à la mairie)…
Si les promoteurs nous font des promesses de revenus futurs pour notre ville, il s’agit bien d’une blague. Ils vont nous payer avec notre argent et je ne peux rester muet sur un sujet si grave… Un casino est une machine à voler l’argent des plus pauvres. Comme nous le savons, 54% des joueurs en France sont issus des couches sociales les plus faibles.
Prenons l’exemple d’un projet qui prévoyait 300 à 500 millions d’€ de CA, cet argent correspond exactement à ce qui sera sorti des poches de nos concitoyens. La taxe professionnelle les fera reversé peut être 5 millions une fois les déductions d’impôts et autres effectués. Faites le calcul, mais je crois que c’est assez clair.
L’idée de croire que ce casino brassera une population riche et internationale est elle aussi un peu utopique. La ville de Marseille ne se reconnait pas dans cette structure sociale. Comme cela a été justement souligné, les belles voitures et les plus fortunés resteront à Monaco, ou encore à Saint Tropez.
Marseille n’est pas le lieu du luxe et du jeu, c’est une ville rassemblant de nombreuses communautés qui ne sont pas intéressées par le jeu, mais où la solidarité et la cohésion sont les maitres mots des Marseillais. Ces mêmes habitants qui sont capable de soutenir aveuglément un maillot et 11 joueurs seront aussi capables de se manifester pour s’opposer à ces projets qui ne fera qu’appauvrir la ville la plus pauvre de France.
La Provence :Avez-vous des messages particuliers à adresser aux différentes parties prenantes du projet ?
William BailleHache : Aux élus politiques, je souhaiterai qu’ils veillent au respect des lois républicaines et des institutions, notamment l’indépendance de la CCI a l’égard de grands groupes proche des négociations.
Aux représentants des différents projets, j’en appelle à leur bon sens. J’aime notre ville et les projets présentés sont excessivement exubérant et incompatible avec notre ville. Je leur demande aussi d’appuyer le point du financement en détaillant précisément leur projet. Ensuite, qu’ils admettent que la décision de Lucien Barrière de ne pas s’exprimer sur un projet à Marseille est bien une forme de snobbisme, et nous ne voulons pas de ces personnes dans notre ville. Ils ne sont pas les bienvenus.
Aux citoyens, je veux qu’ils réalisent que les promesses tenues par les différents projets sont pour la plupart intenables. Leurs investisseurs privés vont exiger la plus haute rentabilité, retirant encore une fois l’humain des affaires. Il est facile pour les détenteurs de capitaux de renvoyer au placard les différents représentants de projets, et alors à ce moment là, plus personne ne sera pour tenir les belles promesses qui nous été faites.
Enfin, aux communautés musulmanes, en tant que l’un des leur, je souhaite leur rappeler ma ferme opposition à l’idée de voir un casino se construire. J’en appelle au calme et au dialogue pour ceux qui ont des convictions trop exacerbés, en soulignant que la violence n’entraine que la violence. Sachez que j’entends bien mener mon combat jusqu’au bout.
La Provence : Malgré votre opposition, est ce qu’un projet se rapproche de votre idéal ?
William BailleHache : Comme je le disais, aucun casino ne peut apparaitre comme une bonne chose pour quelqu’un de ma religion. Je regrette d’ailleurs que les catholiques tolèrent et ne soient pas plus fermement opposés à ces jeux de hasard qui anéantissent des vies et des familles entières. En effet, il s’agit là du vol de son prochain au profit du « jeu », mais quel jeu ? Peut-on accepter de jouer à un jeu où une entreprise ruine la vie d’une famille, juste en ramassant en l’espace de quelques heures 1000 € des poches d’un Smicard qui correspondent à 150h de travail et qui devaient servir à un mois de nourriture, de loyer, de factures….
Cependant, compte tenu des forces en présence, je dois bien admettre qu’il va être difficile de faire marche arrière mais pourtant je ne serai ravi avec aucun de ces projets. Nous pouvons dire que je ma voix se portera sur le projet où la dimension culturelle aura la plus grande place, celui qui sera le plus autonome au niveau énergétique mais surtout celui où le casino sera le plus petit possible. J’entends ici que moins il y’aura de tables de jeux, de machines à sous, moins pire ce sera…
La Provence :Qu’attendez-vous des différents acteurs concernés ?
William BailleHache : J’attends de leur part qu’ils jouent leurs rôles respectifs et qu’ils n’oublient pas que nous ne sommes pas à Las Vegas mais à Marseille. Quand je vois des projets désirant s’implanter dans le nouveau quartier d’affaires à la Joliette, je suis un peu triste, car je sais quelles populations habitaient là, et lesquelles y habiteront. Et je sais surtout pourquoi cette population a du partir… encore une fois l’argent... M. Muselier les a sommés de partir au titre de la rénovation du centre ville, mais ces gens sont aujourd’hui en difficultés et ne peuvent plus s’offrir un logement décent. Enfin, et ne l’oublions jamais, il s’agit d’un jeu à somme nulle, c’est un pas projet gagnant-gagnant. Prenez le cas des jeux eux-mêmes, mais aussi les arrondissements de Marseille par exemple... si le second arrondissement de Marseille a gagné, c’est le 3° qui a perdu, et ce ne sont pas des grandes tours qui cacheront la misère de ces quartiers. Quand des clients passeront par cet arrondissement pour terminer dans un luxueux hôtel à moins d’un km… Je vous laisse imaginer la triste comparaison qu’il pourrait faire entre notre ville et une ville d’un pays du Sud. Et là le ressenti n’est pas le même pour ces aristocrates qui n’aiment pas trop voir la misère… Une fois encore, ils seront mieux à Aix, à Cassis, ou encore à Monaco…
Je propose donc que le projet retenu s’engage publiquement à reverser 1% du CA au profit de la réhabilitation des quartiers voisins, qu’ils servent exclusivement à la construction de logements sociaux et que ce projet soit mené
Je ne donnerai pas ma voix si cette condition n’est pas obtenue, et j’assure que les manifestations, les freins aux projets, les recours en justices… vont se multiplier pour entacher un projet qui ne devrait pas être.